N'y avait-il pas en cet instant
Cette touche d'éternité qui précède l'aube,
N'y avait-il pas un souffle,
Un chuchotement
Un soupir ?
Ou peut-être l'étirement délicat d'un voile
Comme un sourire sur le visage de l'univers ?
Accueilli par les témoins graves et silencieux
Gardiens des steppes et des forêts profondes
Leurs regards tournés vers l'intérieur du monde
Là où tout se connecte, se mêle et se transforme
Là où l'illusion se dissipe et s'effondre...
N'y avait-il pas en cet instant
Un accord parfait, résonnant et vibrant
Telle une respiration, portée par une onde ?
Etais-tu présent,
Dans la fusion,
L'absolue quintessence de l'Etre
Lorsque la nuit lentement se retire
Accomplit sa dernière danse
Et abaisse son manteau d'ébène
Afin que la lumière y naisse en or pur, sublime et scintillant de mille feux éternels
Etais-tu là, en cet instant
Dans le rêve d'une nouvelle aurore ?
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