Dionysos et Cernunnos tous deux réunis En un duo spiritueux qui laissent mes sens tout alanguis... Lèvres plongées dans ce nectar de pourpre et d'améthyste Toute l'innocence cède, car rien ne lui résiste Au palais un velouté, une chaleur passionnée Qui s'insinue langoureusement Tel un baiser étourdissant Envahit la bouche, monte en long frisson Arôme de cerises noires, et de pommes de moisson... Ce vin, je le veux mien, et j'en veux plus ! Que l'on cherche les ménades ! Que l'on m'amène Bacchus ! Que Baudelaire soit de la fête, et le diable et tous les saints ! Même les anges auront leur part, tous ensemble pour un festin ! Et si d'aventure l'ivresse me livre à l'ordalie De ces hommes au vin de messe, à la divine hypocrisie, Je veux bien, je le confesse, mourir sur le champ Noyée dans ce breuvage, d'une soirée mon doux amant...
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