Entrer dans la silencieuse connaissance de la forêt
A pas feutrés, presque timides
Se laisser guider dans son jardin
D'herbes brunes et de feuilles humides
D'écorces rudes et de pierres gélives
Promesses d'un hiver à l'affût...
Le tumulte du monde humain s'estompe tel un mauvais rêve
Et ainsi je nais à ma nature subtile
Je suis toi, je respire ton souffle
Le vent dans ta crinière d'argent
Âme douce, sauvage et libre...
Dans le silencieux appel de la forêt
J'ai répandu les cendres sacrées
Pour toi, ô Mère qui m'a tant donné !
Dans le bruissement des chênes,
J'ai chanté les paroles millénaires
Et prié pour l'abondance et ton pardon
Et tous ces cœurs qui ont perdu la raison...
Pour toute remontrance, tu me combles de cadeaux
De délices de toutes sortes, et de merveilleuses rencontres !
Un jour, peut-être, je me fondrai en toi, m'évaporant comme une brume
Dans un pâle soleil d'automne
Je sourdrai alors par mille petites sources
Dévalerai en cascades joyeuses
Et abreuverai les racines d'arbres majestueux...
Je danserai dans la flamme d'Agnihotra
Ouvrirai pour toi les cieux
Et vibrerai, incandescente,
Dans la silencieuse connaissance de la forêt !
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